Michela TOPPANO, La folie de la vie et l’ordre de l’écriture, Editions Presses Universitaires de Provence, Aix-en-Provence, 2012, 236 p.
Anca-Elena DANCIU
Aix-Marseille Université AMU, France
ancadanciu2007@yahoo.com
Avant de feuilleter le livre de Michela Toppano, La folie de la vie et l’ordre de l’écriture, on est presque séduit par l’antinomie née du titre du volume. La curiosité provoquée est d’autant plus alimentée que les quatre substantifs qui composent le titre, Folie-Vie et Ordre-Ecriture se trouvent à la base de notre existence, de notre vie quotidienne. On se rend compte que le volume met l’accent sur la nécessité indiscutable de l’écriture dans la vie, la première ayant pour but de venir en aide à la seconde, de la régler, de la soustraire à la folie qui la gouverne, de s’imposer afin d’instaurer l’Ordre dans la plus folle des vies.
L’auteure, maître de conférences, agrégée d’italien, spécialiste de la littérature et de la civilisation du XIXe et du début du XXe siècle, choisit de rendre hommage à Federico De Roberto, le militant de L’école Vériste, le mouvement artistique italien de la fin du XIXe siècle, héritier du naturalisme français. C’est l’écrivain qui a essayé (avec succès) d’équilibrer et de transformer l’écriture, afin d’envisager le monde tel qu’il est, sans exagération, sans manque de véridicité. Son œuvre a été régie par deux principes antinomiques ci-dessus mentionnés, comme l’auteur l’affirme lui-même dans une lettre à son ami «L’art est l’illusion suprême et la dernière superfétation : mais il faut mettre de l’ordre dans cette folie ».